Les problèmes de hanche affectent les chats en général, mais en particulier les grandes races comme les Maine Coons, les Norvégiens ou les Ragdolls entre-autres.

En tant qu'éleveur / propriétaire responsable, il est crucial de comprendre ces conditions, leurs symptômes, leurs traitements et comment les prévenir dans la mesure du possible, évidemment.

Cet article vise à tenter de fournir des informations claires pour vous aider à mieux gérer la santé de vos compagnons.

J’attire simplement votre attention que je ne suis qu’une éleveuse passionnée qui s’intéresse à de nombreux sujets, mais à aucun moment donné je ne remplace un vétérinaire !
Cet article est conçu sur la base de :
        - Retour d'expérience que j'ai pu lire, n'ayant jamais eu le cas personnellement,
        - De lecture sur différents sites (cfr "Sources" en bas de cette page),
        - Des conversations diverses avec des personnes de tous types (éleveur, vétérinaire, propriétaire d'un chat touché par ce souci),
        - L'aide de Chat GPT, une IA (Intelligence Artificielle).

Par conséquent, il me paraît important de souligner que je ne peux être tenue responsable des conséquences résultant de l'utilisation de ces informations.
Pour tout problème de santé, veuillez consulter un vétérinaire qualifié.

Depuis quelques années, les vétérinaires constatent une augmentation des problèmes articulaires et osseux chez certains Maine Coons, notamment au niveau des hanches. 

Il est cependant important de préciser que ces problèmes sont multifactoriels: Ils peuvent être liés à des prédispositions génétiques, mais également à des sélections favorisant
des gabarits bien au-delà du standard officiel de la race (Maine Coons dits "XXL"), ce qui peut fragiliser les structures osseuses et articulaires.
De notre côté, nous veillons avec la plus grande attention à respecter le standard du Maine Coon, tant sur le type que sur le gabarit, dans une recherche constante d'équilibre entre beauté, solidité et bien-être.
La sélection rigoureuse de nos reproducteurs est pour nous une priorité, avec toujours en tête la santé et la qualité de vie de nos compagnons et de leurs descendants. 
Néanmoins, comme dans toute sélection vivante, le risque zéro n'existe malheureusement pas.  Même avec toute la vigilance du monde, la nature peut parfois réserver des (mauvaises) surprises. 
C'est pourquoi nous attachons également, beaucoup d'importance au suivi, au conseil et à l'accompagnement des familles qui nous font confiance. 

Les différents types de problèmes de hanche

Les grands chats peuvent être sujets à divers problèmes de hanche, notamment la dysplasie de la hanche, le glissement épiphysaire fémoral ou des fractures durant la croissance, pour ne citer que ces pathologies.

Chacune de ces conditions peut avoir des impacts significatifs sur la qualité de vie du chat et nécessite une attention particulière.

1. Dysplasie de la hanche: La dysplasie de la hanche est une malformation de l'articulation de la hanche qui peut entraîner de la douleur et de l'arthrite.
   
   Symptômes : Ils incluent une boiterie, une difficulté à sauter et une raideur après le repos.
   
   Cause : Malheureusement, cette condition peut être héréditaire ou congénitale. Ce qui veut dire que soit, au minimum, un des parents est porteur de cette malformation, mais ça se voit très vite et ce n’est pas dans l’intérêt de l’éleveur de garder ce poilu dans le circuit de la reproduction.  Soit, c’est la faute à pas de chance.
   Je rajouterais que le Maine Coon avec une taille standard n’est quasiment pas touché par ce problème (dans le sens, où il ne l’est pas plus qu’un autre chat)…  Par contre, à force de chercher des gabarits XXL, à force de tester les limites de Dame Nature, la dysplasie s’invite volontiers.
   
   Traitement : Ils varient selon la gravité de la condition. Ils peuvent inclure des médicaments anti-inflammatoires pour gérer la douleur, des suppléments pour soutenir la santé des articulations, et des thérapies physiques pour améliorer la mobilité. Dans les cas graves, une intervention chirurgicale, telle que l'ostéotomie du bassin ou la prothèse de hanche, peut être nécessaire (mais une prothèse de hanche chez un chat, c’est extrêmement rare).

1. Glissement épiphysaire fémoral (GEF): Le glissement épiphysaire fémoral se produit lorsque la plaque de croissance à l'extrémité du fémur se sépare, souvent en raison de la croissance rapide.
   Le syndrome est rencontré plus fréquemment chez les chats que chez les chiens, avec une prédominance chez les jeunes chats mâles en surpoids et castrés à moins de 6 mois. La stérilisation précoce a été démontrée comme facteur retardant la fermeture de la physe et est potentiellement liée à la dysplasie physeale.
   Les Maine Coons mâles âgés de 1 à 2,5 ans présentent environ 12 fois plus de risques de développer un glissement épiphysaire de la tête fémorale d’après les études.
   
   Symptômes : Ils peuvent inclure une boiterie sévère et une douleur intense.
   
   Origine : Cette pathologie est uniquement congénitale (donc, la faute à pas de chance et non héréditaire).
   
   Traitement : Il peut inclure des interventions chirurgicales pour stabiliser la plaque de croissance et prévenir de futurs glissements. Des traitements non chirurgicaux, comme le repos strict et la gestion de la douleur, peuvent être envisagés dans les cas moins sévères, mais la chirurgie est souvent recommandée pour des résultats à long terme.

1. Fractures durant la croissance: Les fractures durant la croissance, telles que les fractures de l'épiphyse, sont généralement dues à des traumatismes ou des accidents. Elles ont tendance à se produire chez les jeunes chats, surtout dans les races de grande taille, en raison de la fragilité des os en croissance.
   On pourrait penser qu’il faudrait que le chat tombe du 3^ème étage pour se faire une fracture, mais malheureusement, il peut suffire qu’il se coince légèrement la patte dans la grille d’un radiateur, tout en marchant dessus…
   
   Symptômes : Ils incluent une douleur aiguë, une boiterie soudaine, et parfois une déformation visible.
   
   Cause : Vu que c’est suite à un traumatisme, un accident, ce n’est ni héréditaire, ni congénital.
   
   Traitement : Il dépend de la nature et de la gravité de la fracture. Il peut inclure l'immobilisation de la zone affectée à l'aide de bandages ou de plâtres, et parfois une intervention chirurgicale pour réaligner les os et stabiliser la fracture. La gestion de la douleur et des soins postopératoires appropriés sont essentiels pour une récupération complète.

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Symptômes des problèmes de hanche

La détection précoce des problèmes de hanche est essentielle pour un traitement efficace. Les symptômes peuvent varier selon la condition, mais incluent généralement une boiterie, une raideur, une difficulté à sauter ou à courir et une douleur visible. Les propriétaires doivent être vigilants aux changements dans le comportement de leur chat.

Au moindre doute, n’hésitez pas à demander conseil auprès de votre vétérinaire, il est le seul à pouvoir réaliser le bon diagnostic et vous proposer un traitement adapté.

Diagnostic des problèmes de hanche

Le diagnostic commence par un examen clinique effectué par un vétérinaire. Les radiographies sont souvent utilisées pour confirmer la présence de problèmes de hanche et évaluer leur gravité.
Des techniques d'imagerie avancées, comme la tomodensitométrie/scanner (CT) ou l'imagerie par résonance magnétique (IRM), peuvent également être utilisées dans certains cas.

Attention que pour une bonne radio des hanches, il faut absolument que le chat soit endormi, ce n’est donc pas anodin !  Mais, ça reste malgré tout un examen de routine, inoffensif dans 99% des cas.

Traitement

Les différents traitements possibles ont été expliqués dans les différents types de problème de hanche, mais j’ajouterais quelques précisions au vu des questions les plus fréquentes :

• Si je lui donne un anti-inflammatoire, il n’aura plus mal et il va recommencer à sauter et se blesser d'avantage !
  => En boitant, le chat économise son muscle, mais il en perd aussi du coup (du muscle), ce qui n'est pas mieux, d'où l'importance qu'il continue de bien marcher grâce aux anti-inflammatoires.
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• Est-ce que l’opération est inévitable ?
  => Cela dépend de la pathologie et de l’importance de cette dernière.
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• Quel est le budget de l’intervention chirurgicale ?
  => Tout dépend du vétérinaire et de ce qu’il doit faire, mais de ce que j’ai pu en voir, le budget à prévoir varie entre 800 et 1.200 € (sur Liège). Dans la périphérie bruxelloise, on peut monter jusqu’à 2.000 €.  Dans le Hainaut, on m’a déjà dit que le coût s’élevait « seulement » à 540 €, que le chat ne boîte plus et que tout s’est très bien passé.  Malheureusement, à ce tarif exceptionnel, le vétérinaire vous fait un gros cadeau et vous pouvez lui offrir une boîte de chocolat  ;-)
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• Mon vétérinaire m’a demandé quelques jours pour établir un devis, car il doit demander à son confrère de l’assister, c’est normal ?
  => Techniquement, le vétérinaire peut tout à fait réaliser cet acte chirurgical seul, s’il s’en sent capable. Cependant, c’est plus risqué…  En effet, pour un résultat optimal, il s’avère plus pratique d’y aller à 4 mains, dont 2 qui vont maintenir la peau, les muscles écartés, sur le temps que les 2 autres mains vont faire le travail le plus important.  De même, vu la concentration nécessaire pour que l’opération soit une réussite, la présence d’un « second » peut s’avérer très utile pour maîtriser l’anesthésie, par exemple.

Prévention

En tant qu'éleveur, la prévention des problèmes de hanche commence par une sélection rigoureuse des reproducteurs,
en choissant des chats exempts d'antécédents et issus de lignées saines.

Pour les propriétaires, plusieurs mesures peuvent contribuer à limiter les risques:

• - Maintenir un poids de santé !  Le surpoids augmente fortement la sollicitation des hanches et de leurs articulations.  Le Maine Coon est un grand chat, pas un gros chat...
  
  
• - Fournir une alimentation complète et adaptée.  Une nourriture de qualitée, équilibrée en nutriments essentiels (protéines, calcium, phosphore, etc.), est cruciale pendant toute la croissance.  Vu leur taille atypique, il est important de comprendre que leurs besoins sont différents d'un chat lambda.
• Il est recommandé de:
• * Utiliser une alimentation spécifiquement adaptée aux Maine Coons, comme la gamme Royal Canin Maine Coon qui apporte une formule enrichie en chondroprotecteurs (glucosamine, chondroïtine) ainsi qu'une concentration spécifique en nutriments pour soutenir la santé ostéo-articulaire.
  
  
• * Prolonger l'alimentation "Kitten" aux grands chats jusqu’à 15 mois minimum, voire plus pour les mâles, qui peuvent poursuivre leur croissance jusqu’à 3-4 ans.
• - Favoriser une activité physique régulière, en douceur, sans sauts excessifs.
  
  
• - Limiter les risques de chute ou de "traumatisme"...  Par exemple, éviter d'appeler votre chat lorsqu'il est installé en hauteur (comme sur un abre à chat d'1m80), afin qu'il descende calmement au lieu de sauter précipitamment, surtout tant que la croissance n'est pas terminée.
  
  
• - Considérer une visite annuelle chez un ostéopathe animalier, afin de détecter et corriger d'éventuels déséquilibres corporels précoces.
  
  

Compléments alimentaires

Certains propriétaires souhaitent renforcer la santé articulaire de leur chat (ce qui est tout à leur honneur), en ayant recours à des compléments alimentaires.

Avant toute chose, il faut comprendre que la dysplasie ou le glissement éphysaire fémorale, à la base, c'est un problème osseux ! 

• - Pour la dysplasie, c'est un défaut de développement de l'os de la hanche (l'acétabulum, c'est-à-dire la cavité où s'emboîte la tête du fémur, et/ou de la tête fémorale elle-même).  Mais comme les os ne s'emboîtent pas bien, cela abîme aussi les articulations au fil du temps (cartilage usé, arthrose, douleurs articulaires secondaires).

• - Pour le glissement épiphysaire fémorale, c'est l'extrémité du fémur qui "glisse" sur la plaque de croissance, donc c'est une anomalie squelettique qui provoque des dégâts secondaires articulaires si ce n'est pas traité à temps.
  

En ayant compris cela, il est essentiel de comprendre également la portée réelle des compléments alimentaires:

• - Ils sont conçus pour soutenir les articulations en cas d'inconfort, de vieillissement ou après une intervention chirurgicale.

• - Ils ne préviennent pas l'apparition de malformations osseuses (comme la dysplasie ou le glissement épiphysaire fémoral).

• - Chez un jeune chat sain, l'utilisation systématique de compléments articulaires n'a pas démontré d'efficacité prouvée dans le cadre d'une prévention. 
  

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• Quelques exemples de compléments articulaires fréquemment proposés:
  

• - Movoflex® (Virbac) : Complément complet pour soutien articulaire.

• - Flexadin Advanced® (Vetoquinol) : Contient UC-II® et des antioxydants.

• - Seraquin® (Boehringer Ingelheim) : Glucosamine, chondroïtine et curcumine.

• - Cosequin® (Nutramax) : Complément pour soutenir la fonction articulaire.

• Ces produits peuvent être utiles uniquement si votre vétérinaire en recommande l'usage dans un contexte particulier.  En dehors d'un besoin spécifique, leur administration préventive systématique n'est pas justifiée (mais ne leur fait pas de mal non plus).  
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• En dépit des progrès médicaux, il n'existe malheureusement encore aucun moyen d’empêcher totalement la survenue de malformations telles que la dysplasie ou le glissement épiphysaire fémoral, que ce soit chez la chat, comme chez le chien.
  
  

 

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Sources

https://www.facebook.com/vetOdomicile
https://www.animedis.fr/2024/05/21/glissement-epiphysaire-femoral-chez-le-chat/
https://www.fregis.com/fr-fr/chats/fiches-info-sante-des-chats/dysplasie-de-la-hanche-chat#:~:text=La%20dysplasie%20de%20la%20hanche%20chez%20le%20chat%20est%20une,d'une%20maladie%20articulaire%20d%C3%A9g%C3%A9n%C3%A9rative.
https://www.fregis.com/fr-fr/chats/fiches-info-sante-des-chats/fractures-pediatriques#:~:text=Elle%20est%20g%C3%A9n%C3%A9ralement%20due%20%C3%A0,un%20handicap%20pour%20votre%20animal.
https://www.avma.org/
https://icatcare.org/
https://chatgpt.com/